Comment ne pas être exalter à l’idée de sentir le dernier parfum de Jean Paul Gaultier dans le petit microcosme parfumistique, douze ans après le carton planétaire de son premier masculin, le Mâle.
Si vous êtes fidèle parmi les fidèles des parfums Gaultier, vous ne serez pas trop dépaysés avec Fleurs du Mâle.
En effet …Bref historique olfactif :
Gaultier déboule sur le marché des senteurs en 1993 avec un féminin : « Le JPG classique ». Ce parfum tourne autour de notes florales blanches opulentes : Fleur d’oranger, ylang ylang, jasmin et tubéreuse.
Le Mâle sort ensuite en 1995. Ce parfum (maintes fois copié jamais égalé) revendique l’atmosphère des barbiers et l’odeur du savon, autour de la lavande, de la fleur d’oranger et de la coumarine (molécule de synthèse qui sent l’odeur du foin et de l’herbe sèche).
Puis Gaultier se lance sur le marché des unisexes et lance Gaultier 2, un parfum mixte qui justement …mixte le départ du JPG classique et le fond du Mâle.
Enfin aujourd’hui, Francis Kurdjian, le parfumeur, crée Fleurs du Mâle dans la lignée des trois précédents.
Au départ j’étais intriguée et curieuse de voir comment on peut construire un parfum masculin autour d’une fleur (chasse gardée habituelle des parfums féminins).
Et puis, j’ai éprouvé beaucoup de déception en le sentant…. Fleurs du mâle s’ouvre en tête sur une note …Fleur d’oranger qui rappelle les colognes traditionnelles (Mustella, cologne 4711 ….) et se prolonge sur le fond sensuel…du Mâle.
Voilà aucune surprise, peu de nouveauté et un sentiment de déjà vu… et même une espèce de dualité propre/sale un poil discordant.
Dommage pour une marque qui pourrait se permettre beaucoup plus d’audace créative plutôt que d’emprunter les sillons olfactifs déjà surexploités.
Alors si vous êtes des fidèles hommes et femmes des parfums Gaultier vous ne serez pas trop perdu … En route pour un nouveau succès commercial …à moins de lasser…
